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19/01/20 : VTT sur le champ de bataille de Verdun


tomcat

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Nom de l'événement : VTT sur le champ de bataille de Verdun
Calendrier : VTT : à l'étranger
Date de l'événement : 19/01/20
Contenu :
 

Je déterre un peu ce CR qui date de 2019 mais, par cette météo maussade, cela fait parfois du bien de se rappeler les randos en pleine canicule.

 

 

Nous sommes en France. Juillet 2019, le champ de bataille de Verdun est rempli de trous de balles …

Telles des casques à pointe, des escadrilles de moustiques et autres taons sont à nos basques et nous mitraillent de leurs dents acérées. Le glas a sonné pour les jolies gambettes de Valérie qui deviennent des amas de pustules.

La chaleur nous accable et la sueur coule le long de nos cuirasse et lunettes tandis que nous poussons nos chars à l’assaut des nombreux bunkers qui parsèment la plaine sèche et recouverte de cadavres de plantes obsidionales sacrifiées sur l’hôtel de la canicule ambiante.

Nous jouons à saute-mouton dans les tranchées jadis remplies de cadavres de poilus. Le terrain s’y prête particulièrement bien mais demande beaucoup de concentration dans l’embrouillamini des single-tracks qui se transforment très rapidement en pump-tracks.

 

image.png

La Meuse est belle et les pêcheurs sont au bord d’elle, c’est quand même fun de savoir que nous habitons sur la même rive du même fleuve mais 200 km plus en aval.

La campagne de Verdun terminée, c’est vers Munster et son arme chimique que nous dirigeons nos chenilles. Impossible de se perdre : notre GPS nasal nous y conduit sans détour et c’est au milieu de l’après-midi que le débarquement a lieu dans la verte vallée.

La campagne précédente a laissé des traces et, c’est de guerre lasse que nous plongeons dans les bains à remous de la pisciculture locale. Le soir même, histoire de planifier les opérations futures, les estafettes du bataillon voisin nous rendent visite à la cantine de notre casernement.

Dès le lendemain, nous progressons vers Guebwiller (oui, oui, c’est sur les cartes) où nous prenons notre cantonnement pour les prochains jours.

L’après-midi même, après avoir récupéré les éléments perturbateurs habituels, nous montons une opération surprise pour libérer Armand. Je n’ai pas bien compris qui il était mais tout ce que je sais c’est qu’il est vieux, grand et escarpé. Bon, vous me connaissez : les ordres sont les ordres et j’ai l’habitude de ne pas les discuter (l’habitude de la soumission, sans doute). L’assaut est donné sous la conduite des estafettes de la veille (qui manifestement n’avaient pas bien reconnu le terrain 😉 ).

L’opération terminée, en plein repli, coup de bol de la part de l’estafette Vincent qui découvre, par hasard, au bord du chemin, une bouteille de champagne, au frais dans le ruisseau. On ne s’est pas fait prier deux fois en pensant à la cloche qui l’a déposée à cet endroit en pensant que personne n’y toucherait. Pff … il y a quand même des naïfs.

Heureusement, l’estafette Cathy, une spécialiste enchantée de la flûte nous a-t’on dit, ne s’en sépare jamais (de ses flûtes) et nous en sort six de sa musette. Au moins, ce n’était pas du pipeau. Nous en avons profité pour célébrer le 60ème anniversaire de la libération de la vivandière Brigitte.

Le soir, de retour dans nos quartiers, nous avons eu droit à une petite démonstration de camouflage urbain en milieu hostile humide de la part de Brigitte qui ne s’est pas faite prier pour nous rappeler toutes les méthodes utilisées par l’ennemi pour tromper la vigilance de nos soldats.

Le lendemain, c’est une rude mission qui nous attendait : la prise d’assaut cyclo-transporté d’une colline de la cote 1325. L’approche a été rendue ardue par les escarmouches des escadres de moustiques locaux, tous acquis à la cause ennemie. C’était sans oublier que Horum omnium fortissimi sunt Belgae. L’approche s’est faite entièrement sous le couvert des arbres et c’est juste dans les derniers trois kilomètres que nous sommes apparus à découvert (faut dire qu’il faisait chaud) pour fondre sur les lignes ennemies (de fait, nous étions bien fondus).

C’est victorieux que nous sommes arrivés sur un mont chauve, comme un grand ballon. Comme de coutume, les valeureux vainqueurs victorieux ont remporté le droit de mettre à sac la ville locale, de violer les femmes et d’emporter tout le bétail présent (à moins que cela ne soit le contraire ?) ... Bon, comme nous étions quand même un peu fatigués, on s’est contenté d’une bière avant de se replier en ordre de bataille.

Le lundi, c’est en peloton que nous avons rendu hommage à tous ceux qui sont morts en défendant ce pays. Ce n’était pas trop difficile vu qu’ils sont tous morts au même endroit et qu’on les a tous rangés pour que les générations futures puissent tourner sept fois la baïonnette dans le ventre de leur adversaire avant de déclencher une nouvelle guerre.

Nous sommes revenus avec armes et bagages dans nos cantonnements dès le lendemain.

 

Eric

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VTT sur le champ de bataille de Verdun dans le calendrier

 

 

 

Modifié par tomcat
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