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Spark RC vs Scalpel SI : le combat des chefs


Scottie

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Bonjour,

Leur sortie a fait pas mal de bruit dans la presse spécialisée et les premiers retours terrain sont plus que positifs. Ils s'imposent déjà comme les Boss de leur catégorie. Mais je voulais pouvoir en juger par moi-même.

Ca tombe bien, à l'occasion des portes ouvertes Pitau ce week end, j'ai eu la possibilité de tester ces 2 bêtes de course (mais pas que comme je développerai plus loin). Un test bref mais qui m'a déjà donné pas mal d'indications.

Je souhaitais ici partager mon expérience et regrouper celles des autres personnes qui auraient essayé ce(s) vélo(s) car je pense que ça peut intéresser pas mal de gens qui lorgnent sur ce genre de monture.

 

Scott Spark RC (testé en version PRO, c'est à dire le "1er prix" en version RC) :

Au premier regard, le vélo est assez racé mais pas trop tape à l'oeil, comme souvent chez Scott à l’exception des séries World Cup. Première bonne surprise : la pesée. En taille L, sans pédales mais avec CCA, environ 10,8 kgs. Pour un full "de ce prix-là" en montage d'origine (je mets les guillemets car ça reste un vélo à plus de 4000 boules), c'est assez fort. Quand on voit le montage (full mono XT, cassette 11-46, perif en alu, roues) il y a vraiment de la place pour descendre à 10 kg sans problème.

Après les réglages d’usage, premiers tours de roues sur un tronçon de route, la position est naturelle, racing mais pas trop, pas dépaysé de ce côté là. Tiens, la direction me semble déjà très vive, voire fougueuse, on verra… Un petit coup de TwinLoc et le vélo est complètement bloqué. Mais vraiment quoi. Debout sur les pédales en relance, c'est une boule de nerf, aussi rigide que le Scale (que j'ai aussi essayé rapidement mais définitivement quand on a goûté au full...) et plus que mon Scalpel actuel qui n'est pourtant pas une nouille ! La conception du cadre (zavez vu la taille du bpd ?) + format Boost des roues donnent un cocktail explosif. En parlant des roues, je ne connais pas leur poids, mais elles se font oublier donc je suppose qu'elles ne sont pas si mauvaises que ça ;-). De manière générale, c'est tout le vélo qui donne l'impression de faire un kilo en moins.

Donc, premier tronçon de route, suspat vérouillées, on appuie, ça envoie, super. Mais quid de ce pourquoi il est prévu : le tout-terrain ?

Arrive la première descente assez technique, raide et en épingle. Je n'ai pas le temps de l'anticiper que je suis déjà dans la pente. Et là, après avoir lu tous les avis positifs sur la nouvelle géométrie magique des Spark,  je m’attends à passer comme une fleur et… je suis perplexe... Dans la pente, le vélo est sécurisant, RAS, tout ce qu'on attend d'un full : le vélo est stable, il amortit très bien. Mais dès qu'arrive la première épingle, je dois mettre pied à terre. Je ne suis pas à l'aise. A faible vitesse, la direction a tendance à se refermer, on a cette sensation de tomber vers l'intérieur. J’ai du mal à doser l’hyper maniabilité du vélo. Je passe les 5 minutes suivantes (chemin de hallage) à me demander si le problème ne vient pas de moi ensuite on rentre dans les bois et le test reprend le dessus.
Petits singles en dévers, petit raidar sur lit de feuilles mortes, toute la panoplie pour tester la motricité du vélo et il n’en manque pas. Si vous mettez pied à terre, ce n’est pas le vélo qui affiche ses limites. La cassette 11-46 aide bien même si l’étagement des rapports est assez surprenant (on passe direct du 37 au  46 sur les 2 derniers rapports). Le système Twinloc est bien pratique, en mode intermédiaire, le vélo ne pompe quasi pas (imperceptible) et en mode ouvert, à moins de relancer debout sur les pédales, je n’ai vu aucune différence si ce n’est en descente où les suspensions se montrent encore plus sensibles et progressives. Cependant, venant d’un système « on-off » sur mon Scalpel, je dois parfois réfléchir un peu trop sur le mode choisi ou à choisir, trop de choix tue le choix 
J . C’est un des gros points forts du Spark, outre son poids et le rendement : la qualité de l’amortissement. Les suspensions se montrent très sensibles sans effet parasite et elles travaillent très bien ensembles, on garde tout le temps une bonne assiette. Le vélo absorbe tout et permet d’aller vite tout le temps. A noter : la manette TwinLoc du Spark fonctionnait parfaitement mais celle du Scale, pourtant neuf, restait parfois bloquée et ne se débloquait qu’au premier choc. Sur le chemin de retour, on repasse par cette descente technique en épingle mais dans l’autre sens, en montée donc. Toujours cette impression de légèreté, d’éfficacité, de motricité, mais de nouveau, 1ere épingle et BING ! pied à terre. Encore cette sensation de ne pas savoir gérer la maniabilité de la direction à basse vitesse. Je décide de la refaire en descente, ça passe un peu mieux mais je ne suis pas encore 100% à l’aise. Tous mes vélo précédents étaient sur un angle de direction de +/- 71° type old school, et ce Spark avec ces 68,5° me surprend, j’ai l’impression de devoir réapprendre à piloter. Comme quoi ce ne sont pas que des chiffres…

Ensuite retour au stand. Au niveau des périphériques, le groupe XT et ses freins fonctionnent super, difficile de faire la différence avec du XTR. La qualité d’amortissement de la fourche FOX 32SC (cartouche Grip) n’a rien à envier non plus à sa grande sœur (cartouche FIT4) pour une centaine de grammes en plus. Et comme déjà dit, les roues sont OK même si à mon avis, avec une top paire de roues ce vélo doit avionner grave, enfin encore plus quoi. Il n’y a que les grips qui sont bof et celui de gauche est solidaire de la manette Twinloc, ça, c’est pas super bien vu de Scott.

 

Cannondale Scalpel SI 1 :

Visuellement, comparé au Scott, il en jette, et pas qu’un peu, dans sa robe rouge-orange glossy. Un vrai régal pour les yeux, aussi grâce à un gros travail d’intégration. Bref, si le Scott à le charme d’une sportive anglaise, ici on a à faire à une italienne de feu ! Impossible de passer inaperçu avec ce bolide, même ma compagne le trouvait « terriiiip », c’est tout dire J. Pas pu peser le vélo (monté en tubeless celui-ci) mais on devait tourner à 10,5kg sans pédales en taille L (VV indique 10,57 kg). Donc on est assez proche du Spark mais ce dernier coûte tout de même de 2000€ de moins, ce qui est loin d’être négligeable.

Vélo réglé à ma taille et mon poids, je repars pour la boucle de test. Sur le plat et roulant, le vélo renvoie la même sensation de nervosité que le Scott, bien que moins rigide. Attention, la rigidité reste excellente (je fais quand même mes 90kgs équipé) mais le Scott met la barre très, très haut. Suspensions verrouillées, ca envoie du bois.  La position est légèrement plus typée que le Spark mais ça me convient bien, sans doute aussi parce que je roule déjà sur un Scalpel même si ancien modèle, l’ADN ne trompe pas. Ici aussi la direction me semble vive mais moins que celle du Spark. J’arrive sur cette première descente sur laquelle je m’étais fait un peu peur, il faut le dire, avec le Spark et BOUM… je passe sans problème ou presque. Tiens malgré une géométrie assez proche, je sens une différence entre les 2. C’est inexplicable, je me sens plus à l’aise sur le Scalpel. Je trouve la direction du Scalpel moins extrême, irais-je jusqu’à dire traitre ? Un peu de hallage pour confirmer tout le bien de la nervosité de ce pur sang, on arrive dans les bois et je suis vraiment séduit par le bike. Le rendement est de haut vol, le vélo est vif, il se place facilement, il reste stable au haute vitesse ou dans le pentu. La motricité est excellente. Les suspensions travaillent bien et le système hydraulique de gestion des suspensions reste quand même une référence. Les petits chocs sont bien absorbés mais quand même moins que le Spark qui est plus « pulman ». La fourche a bien évolué : j’ai trouvé la Lefty 2.0 plus progressive que la Lefty XLR hybrid, avec une meilleur tenue de l’hydraulique. A l’arrière le vélo est un chouilla moins sensible au pompage que mon Scalpel et l’avant est un peu plus facile à garder plaqué au sol en côté raide. Je repasse par le raidar en épingles que je passe tranquillou et je rentre au stand avec la banane et un peu deg’ de ne pas pouvoir le garder un peu plus longtemps. Au niveau des périphériques, RAS. Groupe XTR qui tourne nickel (mais un des levier de vitesse entrait un peu en conflit avec le cintre), les freins XTR aussi mais limite j’ai préféré les XT (plus directs), peut-être aussi simplement une question de réglage/purge. Et surtout, gros point +++, les roues carbone C-Zero : je connais pas leur poids non plus mais elles doivent grandement participer à l’impression de légèreté et de dynamisme du vélo, tout en se montrant d’une rigidité bien dosée. Circulez il n’y a rien à jeter mais malgré le bon fonctionnement de la transmission Shimano, je verrais bien ce bike équipé en Eagle, surtout à ce niveau de prix, pour une polyvalence XXXL car le vélo s’y prête.

 

Après un petit débrief, je reprends mon Scalpel et je repars pour la boucle de test. Cela m’a permis de bien saisir les différences entre ces fameuses nouvelles géométrie et mon « vieux » Scalpel mais surtout de constater qu’il est TRES loin d’être hors course. Oui, mes 2 tests du jour se sont avérés plus joueur (parfois trop même), oui on gagne encore un peu de poids, de rigidité, de ci de là mais ca reste marginal (sauf la maniabilité). Mon Scalpel se pilote « à l’ancienne », et j’aime aussi ça, et il continue d’offrir des prestations de premier plan.

Je ne peux pas dire que le Scalpel SI et le Spark RC m’ont laissé insensible, bien au contraire, j’ai pris une petite claque par moment. Ce sont vraiment deux bikes de dingue. Le Scott a pour lui le rapport poids/qualité/prix, ses prestations et la marge d’évolution qu’il laisse. Mais il faut pouvoir s’habituer à sa direction pour le moins … fougueuse J C’est peut-être juste un coup à prendre pour moi, un réapprentissage du pilotage en quelque sorte. Il a aussi l’avantage d’être aux derniers standards « classiques », ce qui est plus pratique en cas d’upgrade/revente contrairement à Cannondale qui continue à faire cavalier seul (asymétrie arrière, lefty, direction, etc…).

Le Scalpel SI m’a vraiment séduit, et pas juste parce qu’il est « terriiiip », mais à 7000€ le bout, je n’en attendais pas moins ! Je n’ai aucun reproche à lui formuler, c’est plutôt rare je crois, mais à ce prix-là, une transmission Eagle n’aurait pas été du luxe mais sans doute est-ce le prix à payer quand on veut sortir sa nouveauté 2017 le 1er au mois de mai 2016. J’attendrai donc l’année prochaine pour voir un peu la gamme Scalpel 2018, je suis sûr qu’elle sera encore mieux et pas nécessairement plus chère.

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Les deux sont d'excellents vélos que j'ai beaucoup de mal à départager. Pour le moment, je dois bien avouer, et contrairement aux à priori que je pouvais avoir avant les tests, petit avantage au Scalpel qui m'a bien fait kiffer, mais à quel prix... Mais je serais curieux d'avoir les deux en test une semaine (de congé bien sûr :-#) pour les rouler plus longtemps, ça pourrait changer...

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  • 1 month later...

J’ai eu l’opportunité d’avoir ces vélos en test pendant une dizaine de jours chacun, j’apporte donc quelques précisions par rapport à mes premières impressions.

En ce qui concerne les chiffres, le Spark RC PRO en taille L monté en tubeless et 100% d’origine affiche 10,70 kgs sans pédales. Le Scalpel SI1 dans la même configuration affiche 10,72 kgs ! C’est toujours à relativiser, notamment car les pneus du Scalpel doivent peser une bonne centaine de grammes en plus que ceux du Scott, mais cela montre bien que l’ensemble cadre-fourche du Scott est sans doute ce qu’on peut trouver de + light actuellement. Par contre, pas sûr que le Scalpel SI soit bcp plus léger que son prédécesseur comme annoncé. En tout cas, si c’est le cas, c’est gommé par le surpoids de la Lefty 2.0

Autre précision, le Scott Spark RC pro est équipé d’une fourche Fox 32 Step cast en version « Performance Elite » (la même que sur la version World Cup), alors que l’autocollant sur la fourche indique « Performance »à gain d’une centaine de grammes et cartouche FIT4 au lieu de GRIP. Cadeau de Scott ou simplement un retard de livraison de FOX ? A voir si les prochains batch seront toujours équipés de cette fourche ou si Scott corrige la fiche technique du vélo en tout cas c’est une bonne surprise.

Les chiffres c’est bien mais j’ai surtout roulé avec ces vélos, une centaine de km par vélo.

Par rapport à mon avis initial sur le Cannondale, je n’ai pas grand-chose à ajouter ou rectifier. Malgré qu’il ne soit pas (le) plus léger, il donne une sensation de nervosité et rendement très agréable, une vraie petite bombe. Je confirme ce que j’ai pu dire sur son comportement général dont la maniabilité. Par contre, lorsqu’on accumule les km, j’ai constaté que le vélo n’est pas si confortable que ça. Je l’ai surtout remarqué lorsque je roulais avec sur sol gelé. Même en baissant la pression dans l’amorto, le vélo manquait de sensibilité sur les petits chocs. Je n’avais pas eu cette impression avec le 1er vélo test , rodage des roulements nécessaire ou précontrainte trop forte ? Qui sait, mais ça le rend un peu plus exclusif que son prédécesseur. La Lefty 2.0 fait oublier sa prise de poids, elle fonctionne au top et ne bronche pas en toute circonstance. J’accroche moins avec les freins Shimano XTR, ça manque de mordant et de puissance pour moi (je suis pas léger) surtout que le vélo est en disques de 160/160mm. De bons ralentisseurs on va dire. Carton rouge pour la cassette XT et la tige de selle bien lourde qui grevent le tableau. A 7000€ Cannondale aurait pu faire un effort.

 

Le Scott Spark RC m’avait laissé une impression mitigée, le fonctionnement m’avait semblé excellent mais j’avais été perturbé par la maniabilité et la direction du vélo. En fait, mon « erreur » est d’avoir essayé les vélos dans le mauvais ordre. Je m’explique. Mon Scalpel est sur un angle de direction de 71°, le Scalpel SI 69,5° et le Spark RC 68,5°. Passer de mon Scalpel au Spark RC, c’était trop d’un coup, surtout que je n’avais pas roulé plus de 20 minutes avec le Spark la 1ere fois. Le Scalpel SI se trouve au milieu niveau géométrie (même si on se rapproche beaucoup plus du comportement du Spark RC) logique que j’avais plus accroché avec lui. Par contre, une fois que j’ai pris mes marques sur le Scott, j’ai vraiment apprécié le vélo à sa juste valeur. La direction est très incisive, il faut y aller en douceur, et tout se passe bien, juste les pneus Rocket Ron toujours aussi traitres par temps humide. Ce qui m’a d’emblée sauté aux yeux dès les premiers km, c’est que le vélo est beaucoup plus sensible que le Scalpel et à fortiori le Scalpel SI. La suspension arrière gomme tout. Il ne faut pas hésiter à mettre un peu plus de pression dedans pour éviter le pompage. A la bonne pression, avec le twinloc en mode intermédiaire, le vélo ne pompe pas, ou alors très peu en relance. Le grip et le confort restent très bon, c’est la position que j’utilise 70% du temps. Sur les portions bien roulantes, plates ou en côte, faut pas hésiter à le bloquer complètement. Le rendement est excellent, la rigidité du cadre y participe. Attention au boitier de pédalier, un peu bas, on touche facilement surtout si amortisseur sous gonflé. Pour ceux qui se demandaient, la cavité dans laquelle vient se loger l’amortisseur au niveau du BDP est effectivement un beau nid à merdouille (vécu hier). Les roues sont OK mais à changer en priorité si on veut vraiment tirer le maximum de la machine. La transmission Shimano XT mono fonctionne bien mais j’ai trouvé les freins bof, pourtant en 180/160. Ca manque de mordant, le système de fixation au cintre n’est pas très rigide donc je dois forcer encore plus, mais je suppose que 80% des utilisateurs ne seront pas du même avis (question de goût) je suis définitivement pro magura. Le développement 30x11 est un peu juste quand même vu les aptitudes du bestiau, un plateau de 32 dents est à prévoir d’office.

 

Au final, je suis heureux d’avoir pu essayer ces vélo plus longtemps car mon avis a bien changé. Si je trouve le Scalpel toujours aussi top, le Spark RC a fait son retard, et à 2000€ de moins, soit l’équivalent d’une excellente paire de roues, freins et quelques babioles, je le mettrais même en première position. Pour moi, il n’y a pas de mauvais choix, le Scalpel est un peu moins confortable mais quelle boule de nerfs et de plaisir ! Le tarif fait très mal par contre. Le Spark RC est un vrai couteau suisse. En fonction du set up (pression+mode twinloc choisi) on a vraiment un vélo différent mais toujours ultra efficace. Et la différence de poids avec un hardtail n’est même plus un argument ! Rançon de la gloire, la disponibilité. A moins de le trouver en stock quelque part, c'est compromis pour les modèles 2017, on est déjà sur 2018 pour certains modèles/tailles ! A l’heure d’écrire ces lignes, je suis toujours en grande réflexion.

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  • 3 weeks later...

J’ai eu l’opportunité d’avoir ces vélos en test pendant une dizaine de jours chacun, j’apporte donc quelques précisions par rapport à mes premières impressions.

En ce qui concerne les chiffres, le Spark RC PRO en taille L monté en tubeless et 100% d’origine affiche 10,70 kgs sans pédales. Le Scalpel SI1 dans la même configuration affiche 10,72 kgs ! C’est toujours à relativiser, notamment car les pneus du Scalpel doivent peser une bonne centaine de grammes en plus que ceux du Scott, mais cela montre bien que l’ensemble cadre-fourche du Scott est sans doute ce qu’on peut trouver de + light actuellement. Par contre, pas sûr que le Scalpel SI soit bcp plus léger que son prédécesseur comme annoncé. En tout cas, si c’est le cas, c’est gommé par le surpoids de la Lefty 2.0

Autre précision, le Scott Spark RC pro est équipé d’une fourche Fox 32 Step cast en version « Performance Elite » (la même que sur la version World Cup), alors que l’autocollant sur la fourche indique « Performance »à gain d’une centaine de grammes et cartouche FIT4 au lieu de GRIP. Cadeau de Scott ou simplement un retard de livraison de FOX ? A voir si les prochains batch seront toujours équipés de cette fourche ou si Scott corrige la fiche technique du vélo en tout cas c’est une bonne surprise.

Les chiffres c’est bien mais j’ai surtout roulé avec ces vélos, une centaine de km par vélo.

Par rapport à mon avis initial sur le Cannondale, je n’ai pas grand-chose à ajouter ou rectifier. Malgré qu’il ne soit pas (le) plus léger, il donne une sensation de nervosité et rendement très agréable, une vraie petite bombe. Je confirme ce que j’ai pu dire sur son comportement général dont la maniabilité. Par contre, lorsqu’on accumule les km, j’ai constaté que le vélo n’est pas si confortable que ça. Je l’ai surtout remarqué lorsque je roulais avec sur sol gelé. Même en baissant la pression dans l’amorto, le vélo manquait de sensibilité sur les petits chocs. Je n’avais pas eu cette impression avec le 1er vélo test , rodage des roulements nécessaire ou précontrainte trop forte ? Qui sait, mais ça le rend un peu plus exclusif que son prédécesseur. La Lefty 2.0 fait oublier sa prise de poids, elle fonctionne au top et ne bronche pas en toute circonstance. J’accroche moins avec les freins Shimano XTR, ça manque de mordant et de puissance pour moi (je suis pas léger) surtout que le vélo est en disques de 160/160mm. De bons ralentisseurs on va dire. Carton rouge pour la cassette XT et la tige de selle bien lourde qui grevent le tableau. A 7000€ Cannondale aurait pu faire un effort.

 

Le Scott Spark RC m’avait laissé une impression mitigée, le fonctionnement m’avait semblé excellent mais j’avais été perturbé par la maniabilité et la direction du vélo. En fait, mon « erreur » est d’avoir essayé les vélos dans le mauvais ordre. Je m’explique. Mon Scalpel est sur un angle de direction de 71°, le Scalpel SI 69,5° et le Spark RC 68,5°. Passer de mon Scalpel au Spark RC, c’était trop d’un coup, surtout que je n’avais pas roulé plus de 20 minutes avec le Spark la 1ere fois. Le Scalpel SI se trouve au milieu niveau géométrie (même si on se rapproche beaucoup plus du comportement du Spark RC) logique que j’avais plus accroché avec lui. Par contre, une fois que j’ai pris mes marques sur le Scott, j’ai vraiment apprécié le vélo à sa juste valeur. La direction est très incisive, il faut y aller en douceur, et tout se passe bien, juste les pneus Rocket Ron toujours aussi traitres par temps humide. Ce qui m’a d’emblée sauté aux yeux dès les premiers km, c’est que le vélo est beaucoup plus sensible que le Scalpel et à fortiori le Scalpel SI. La suspension arrière gomme tout. Il ne faut pas hésiter à mettre un peu plus de pression dedans pour éviter le pompage. A la bonne pression, avec le twinloc en mode intermédiaire, le vélo ne pompe pas, ou alors très peu en relance. Le grip et le confort restent très bon, c’est la position que j’utilise 70% du temps. Sur les portions bien roulantes, plates ou en côte, faut pas hésiter à le bloquer complètement. Le rendement est excellent, la rigidité du cadre y participe. Attention au boitier de pédalier, un peu bas, on touche facilement surtout si amortisseur sous gonflé. Pour ceux qui se demandaient, la cavité dans laquelle vient se loger l’amortisseur au niveau du BDP est effectivement un beau nid à merdouille (vécu hier). Les roues sont OK mais à changer en priorité si on veut vraiment tirer le maximum de la machine. La transmission Shimano XT mono fonctionne bien mais j’ai trouvé les freins bof, pourtant en 180/160. Ca manque de mordant, le système de fixation au cintre n’est pas très rigide donc je dois forcer encore plus, mais je suppose que 80% des utilisateurs ne seront pas du même avis (question de goût) je suis définitivement pro magura. Le développement 30x11 est un peu juste quand même vu les aptitudes du bestiau, un plateau de 32 dents couplé est à prévoir d’office.

 

Au final, je suis heureux d’avoir pu essayer ces vélo plus longtemps car mon avis a bien changé. Si je trouve le Scalpel toujours aussi top, le Spark RC a fait son retard, et à 2000€ de moins, soit l’équivalent d’une excellente paire de roues, freins et quelques babioles, je le mettrais même en première position. Pour moi, il n’y a pas de mauvais choix, le Scalpel est un peu moins confortable mais quelle boule de nerfs et de plaisir ! Le tarif fait très mal par contre. Le Spark RC est un vrai couteau suisse. En fonction du set up (pression+mode twinloc choisi) on a vraiment un vélo différent mais toujours ultra efficace. Et la différence de poids avec un hardtail n’est même plus un argument ! A l’heure d’écrire ces lignes, je suis toujours en grande réflexion.

 

MAJ 04/02/2017 :

Le VTT Mag de ce mois-ci teste 6 full 29"orienté XC : new Scott Spark RC PRO, Scalpel SI carbon 4, KTM Scarp Master, Orbea OIZ M10, Merida 96, Specialized Epic. Le comparatif me laisse un peu sur ma faim mais ce n'est pas ce qui nous occupe.

Malgré que le Scalpel SI testé soit parfois 1 bon kilo plus lourd que les autres (c'était le seul en double plateau aussi, pour être équitable il aurait fallu choisir le Scalpel SI 3), il fait l'unanimité au niveau de sa géométrie et compromis rendement-confort. Comme quoi le poids ne fait pas tout... Concernant le confort, les testeurs le trouvaient très confortable, ce que je peux comprendre bien que, personnellement, j'ai trouvé le 1er Scalpel SI que j'ai eu en test 20 minutes confortable, le deuxième moins ,bien que j'ai eu le temps de chercher les bons réglages. Un problème de contrainte ou de rôdage sur le second vélo? possible.

Par contre, le Scott Spark RC se fait déchirer dans le test (et pourtant il finit sur le podium, chercher l'erreur). Les testeurs lui reprochent un comportement exclusif et un manque de confort flagrant. Là je suis pas d'accord, je le trouve super confortable, surtout en début de course (sensibilité aux petits chocs) et le twinloc permet vraiment de privilégier le confort ou le rendement en fonction de la situation.

 

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Perso , même si çà donne en générale un bon aperçu , je trouve que chaque personne a un ressenti différent et donc le vrai verdict c'est à nous même de le donner 

 

Il y tellement de facteur différents , rien qu'en taille de personne , la façon dont tu pilotes etc , simple exemple , j'avais testé le Si avec les freins XTR dernières générations , j'avais lu quelques parts qu'ils étaient mauvais et pas assez mordant et bien moi j'avais eu l'ancienne génération ( que je trouvé limite et que j'ai remplacé par des Hope ) , j'ai trouvé que la nouvelle génération avait vraiment bien évolué et j'ai été agréablement surpris car ils se rapprochent vraiment des Hope 

 

Jamais testé le Scott mais pour avoir le Scalpel et après un petit 1800 km parcourus avec , je confirme que c'est une bête de course à avaler les km , qu'en descente ce bike ne bronche pas d'un poil , que les épingles à gauche sont très difficile à négocier :-# , sans compter que ce bike ne cabre pas dans le pentu , bref , suis pas prêt d'acheter un Scott :-# 

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