Allez, petit CR.
Je me lève hier avec les jambes molles et la tête dans le cul. Pas fait la java, loin de là mais ça fait 2, 3 jours que je sens que je lutte contre des micrôp'.
Bref, je déborde pas d'envie d'aller patauger dans la merdouille sur 16 bornes.
Mais bon, je suis inscrit et j'irai.
Arrivée sur place vers 14h. Un monde de fou. Pour ceux qui connaissent le coin, je devrai me garer tout près du grand feu.
Je yogge trankilou jusqu'au inscriptions et me rends compte que je n'ai pas ces foutues épingles à nourrice pour le dossard (que j'oublie systématiquement, comme la ceinture "dossard"). Mais, bonne nouvelle, ils en ont à l'accueil. 29e édition pour eux, je crois qu'ils sont rodés
Je retourne vite à ma caisse et change de veste, je sens qu'il va faire chaud malgré les timides 3 degrés du jour.
Retour sur la ligne de départ. Je regarde autour de moi, c'est fou comme le jogging attire du monde (1089 inscrits sur le 16) et comme Décathlon équipe chacun des joggeurs.
Bon, y a de tout: les copines qui se prennent en selfie, les 2 vétérans qui discutent sur l'équipement des joggeurs dans les 70's et des mecs parés pour affronter un trail de 200 bornes...
Je reste derrière, pas envie de jouer des coudes ou de me tordre la cheville sur une bordure lors d'un dépassement foiré.
START!
C'est parti et j'espère ne pas galérer. Globalement, de bonnes sensations hormis cette fatigue du jour qui me colle aux basques.
On commence par beaucoup d'asphalte (dans mes souvenirs, ça commençait vite dans la boue). Je connais très bien les rues empruntées et le relief du terrain, je sais donc à quoi m'attendre. Mais je regrette déjà mes fidèles Pegasus bien plus fit que mes lourdes Asics Fuji Trabujo.
Les kilomètres s'enchainent et ma technique de partir de tout au fond joue sur le mental. Je ne fais que doubler des participants sur les 10ers kilomètres Ça me change de quand je courrais sans entraînement, je me faisais dépasser par des pansus, des vieux... de quoi entamer méchamment le moral.
Le parcours nous emmène sur les hauteurs de Naninne et là, on prend le sentier du postier qui nous entraîne jusqu'aux fonds de Dave. Autant dire que, niveau dénivelé, ça va chier.
Autre truc que j'avais testé en entraînement et qui s'avère payant, arrêter de freiner en descente. Je sais pas pourquoi j'ai toujours fait ça et pourquoi bcp de monde le fait mais, hormis niquer les genoux ou le dos, ça n'a aucun intérêt (hormis récupérer du souffle, peut-être). Bref, je cavale en descente, genre avec les talons qui viennent toucher la nuque Par contre, faut faire très gaffe pcq on passe vite de 12km/h à du 18 et y a un moment où le poids du corps entraîne ce dernier trèèès rapidement
Arrivé tout en bas... ben, faut tout remonter. Et là, c'est une succession de petites côtes, de murs, de faux plats montants, d'asphalte et de boue sur plusieurs kilomètres. Du coup, je teste un nouveau truc que j'ai déjà expérimenté (oui, je teste plein de choses lors de mes entraînement ), je cours dans les côtes en accélérant un peu. Les puls montent mais ça m'empêche de stagner voir de me cramer dans la côte. Je fais donc des petites foulées rapides et j'allonge une fois arrivé sur un replat pour me soulager et récupérer un peu. Perso, ça marche assez bien.
On remonte donc vers Naninne, encouragés par les signaleurs, c'est très sympa
Arrivés là, on reprend le tracé dans le sens inverse direction le fort de Dave. J'avais un souvenir douloureux de ma 1ère participation lorsqu'on faisait la boucle via le parc à conteneurs sur d'interminables lignes droites où tu vois, sur des kilomètres, ce qu'il te reste à parcourir
Au niveau des sensations, ça passe. La condition physique est là et la fatigue ne me gêne plus tant que ça. Par contre, je commence à avoir une douleur à la hanche gauche (je boite comme un viok ce matin) mais je suis certain que c'est lié à mes pompes.
11, 12, 13 km... on sent la fin, ça fait du bien. Depuis le 10e kilomètre, j'ai rejoint, inévitablement, des mecs qui ont mon niveau. Du coup, je ne dépasse plus grand monde et 2, 3 gars reviennent sur moi et me dépassent. Je garde mon rythme, je laisse mon égo de côté, j'ai plus 20 ans...
On arrive tout en bas du bois Brûlé et là, paf, une bonne grosse côte pour terminer les 2 derniers kilomètres! Le sentier juste après la barrière, tout à droite (pour ceux qui connaissent). Là, des gens marchent, ça tire dans les jambes et c'est pas une petite portion. C'est bien crapuleux pour un final mais ça passe pour moi. Gros avantage de mon côté, je connais par cœur les sentiers, du coup, leur D+ et leur longueur aussi, bien plus facile pour gérer l'effort
Il reste 700m à faire. Ça passe bien Inévitablement, sur les 100 derniers mètres, il faudra qu'un mec fasse la course avec moi et me dépasse. Je le laisse faire, je suis là pour terminer avec l'objectif fixé, pas pour gagner une place.
Voilà, j'en termine avec ces 15,7km en 1h22.
Je suis satisfait et pas cramé physiquement et ça, c'est absolument génial! Je m'étais fixé un temps de 1h15 avec mon niveau actuel. Un peu présomptueux, je dois bien le dire. Mauvais calcul de ma part puisque j'avais transposé le temps d'une sortie de 14 bornes sur asphalte avec peu de D+ pour calculer un temps potentiel.
Niveau place, ça me situe à la 389e/1089.
Sinon, niveau course, c'est un événement qui est bien rodé et très bien organisé. Tant au niveau de l'accueil, du parcours, que de l'arrivée. Vraiment, je vous invite à la faire.
2e course du challenge de la Ville de Namur, elle doit bien se préparer pcq quand même bien exigeante tant au niveau de la distance que du terrain gras et très vallonné.
Rien d'extraordinaire en soi mais des sorties d'entraînement hivernal qui s'avèrent payantes.
Bref, je kiffe la course à pied